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Infolettre Octobre 2018

Nous revenons de notre pause estivale avec une très bonne nouvelle : une grande partie de l’héritage écrit de la fondation Fassbinder ainsi que tous les documents, pièces d’exposition, photos et documentation liée aux productions sont accueillis de façon permanente par le Deutsche Filminstitut (Institut du film allemand – DIF) et le Filmmuseum (Musée du film – DFM). Et au mois d’avril 2019, le Fassbinder Center ouvrira ses portes rue Eschersheimer à Francfort. Il s’agira d’un centre de recherche dynamique et ouvert au public, dont l’espace accueillera en outre des conférences, avant-premières et autres événements publics, toute l’année. Ce projet a été possible grâce au soutien généreux des fondations culturelles Hessische Kulturstiftung et Kulturstiftung der Länder ainsi que de la ville de Francfort. Plus d’informations sur le site du DIF : https://deutsches-filminstitut.de/fassbinder-center-frankfurt/.

Ce patrimoine, conservé dans plus de 180 boîtes, est constitué de 25 scénarios, 97 séquences de scènes, la plupart manuscrites, sans compter les descriptions de scènes et les listes des dialogues, les listes des équipes de tournage, les plans de tournage, les actes de la production et plans de financement ainsi que des lettres, télégrammes et documents officiels. La collection de la fondation Fassbinder contient aussi des archives de films et de photos ainsi que des revues de presse internationales ; des objets comme le flipper de Fassbinder et son légendaire canapé en cuir ; sa collection de cassettes vidéo ; un nombre important d’archives vidéo ; la totalité des entretiens de Fassbinder ; et des documents se rapportant à lui.

Dans un article paru dans le journal die Frankfurter Allgemeine Zeitung, Verena Lueken écrit : « Durant la conférence de presse, des photos ont été projetées en arrière-plan. […] Des photos de Fassbinder : parmi ses acteurs ; avec un mégaphone lors d’un tournage ; alors qu’il montrait à ses comédiens comment jouer une scène ; parfois plongé dans ses pensées ; mélancolique ; concentré ; sexy ; provocant ; curieux ; perdu ; ou cool. C’étaient des photos qui donnaient envie de voir ses films. Envie de se replonger dans les images et l’univers narratif qu’il a créé. Comme tout art, les films de Fassbinder ne sont pas complètement saisissables, ce qui constitue un défi pour chaque nouvelle génération. Toutes les conditions sont maintenant réunies à Francfort pour que cette œuvre soit de nouveau révélée dans toute sa complexité. » Retrouvez l’article dans son intégralité ici : http://www.faz.net/aktuell/feuilleton/kino/frankfurt-bekommt-ein-fassbinder-center-15786853.html.

Nous vous recommandons également un autre article sur la nouvelle « Maison Fassbinder » disponible sur le site Internet du journal Frankfurter Rundschau : http://www.fr.de/kultur/kino/rainer-werner-fassbinder-ein-haus-fuer-rwf-a-1581932.

Cela vaut toujours la peine de se rendre au DFM, ce sera particulièrement vrai à l’occasion de l’exposition « Hautnah. Die Filmkostüme von Barbara Baum » (gros plan sur la costumière de cinéma Barbara Baum) qui y sera présentée à partir du 23 octobre. Baum, qui était avant tout spécialisée dans les films d’époque, a habillé des stars comme Meryl Streep, Jeanne Moreau et Burt Lancaster ; et a travaillé, en autres, avec les réalisateurs Hans-Jürgen Syberberg, Bille August et Reinhard Hauff. Mais on la connaît surtout pour sa longue collaboration avec Fassbinder et les costumes qu’elle a réalisés pour des films tels que LOLA (1981), LE SECRET DE VERONIKA VOSS et QUERELLE (tous deux de 1982).

En fait, Barbara Baum s’était représenté son avenir un peu différemment, comme elle le confiait il y a quelques années au journal die Zeit : « Mon rêve était de devenir comédienne. Mais ma mère a voulu que j’apprenne d’abord quelque chose de concret. C’est donc par la ce métier manuel que je suis arrivée aux films, où finalement, aux côtés de Fassbinder, j’ai aussi pu interpréter des petits rôles : une propriétaire dans EFFI BRIEST (1974) et une patiente dans LE MARIAGE DE MARIA BRAUN (1978). Rétrospectivement, je pense que c’était exactement le métier qu’il me fallait. […] J’ai pu travailler sur des projets formidables, et contrairement à la profession d’acteur, l’âge ne joue aucun rôle dans mon domaine. » Le texte intégral est à lire sur le site du journal die Zeit : https://www.zeit.de/zeit-magazin/2015/25/barbara-baum-traum.

L’exposition dure jusqu’au 10 mars 2019 et est accompagnée d’un cycle de films ainsi que de discussions sur le métier de costumier en Allemagne. Retrouvez toutes les informations ici : https://deutsches-filminstitut.de/hautnah/.

Nous achevons cette lettre par une triste nouvelle : Le producteur Gunther Witte, connu pour avoir produit TATORT, est décédé le 16 août 2018 à l’âge de 82 ans. Witte travailla de 1979 à 1998 en tant que rédacteur sur la chaîne Westdeutscher Rundfunk (WDR). Durant cette période, il a coproduit le film BERLIN ALEXANDERPLATZ (1980). Il n’était pas seulement un soutien de la fondation mais aussi un bon ami avec qui on pouvait discuter.

 

Nous souhaitons à nos amis et lecteurs un bon début d’automne et nous vous retrouvons dans un mois avec de nouvelles actualités sur Rainer Werner Fassbinder.

 

Pour en savoir plus sur les films de Fassbinder :

http://www.fassbinderfoundation.de/?lang=fr

http://www.fassbinderfoundation.de/filme-von-fassbinder/?lang=fr

 

Pour en savoir plus sur les pièces de théâtre de Fassbinder :

http://www.fassbinderfoundation.de/theaterstucke/?lang=fr

 

 

Photo à gauche: Exhibits from the documents archive of the newly founded Fassbinder Center Frankfurt © DIF / Photographer: Jakob Maurer

Photo à droite: Press conference Fassbinder Center, left to right: Dr. Ulrich Adolphs, Ellen Harrington, Prof. Dr. Frank Druffner, Eva Claudia Scholtz, Juliane Maria Lorenz-Wehling, Ina Hartwig, Hans-Peter Reichmann © DIF / Photographer: Jakob Maurer

 

 

 

 

 

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