Jeanne Moreau dans UNE DAME À PARIS
Vieillir dans la dignité: Un hommage impressionnant
La France aime ses icônes. Jeanne Moreau, la Grande Dame. Et Paris y prète son cadre nostalgique. Anne (Laine Mägi) est d’abord désemparé eface au caractère résolument bourru de Frida, merveilleusement incarnée par Jeanne Moreau. Estonienne, elle doit faire le deuil de sa mère récemment décédée, lorsque le patron de café Stéphane (Patrick Pineau) la fait venir pour s’occuper de son ancienne amante de 80 ans. Rien n’est simple.
Même si les deux femmes ont comme point commun leurs origines estoniennes, leurs premières rencontres se font difficiles, à cause des méchancetés hostiles de la part de Frida. Stéphane doit persuader Anne de continuer quand même. Peu à peu, l’armure bourrue de Frida disparaît. Lorsque Anne confronte Frida à son propre désir de mourir, un rapprochement entre ces deux femmes devient possible. Lors de leurs promenades communes, Frida raconte des anecdotes de sa longue vie et elle parle d’amour. Elle n’a pas cessé de désirer Stéphane. Un étrange ménage à trois. Les protagonistes apprennent l’une de l’autre, ce qui leur permet de se rapprocher d’elles-mêmes et de retrouver leur joie de vivre.
UNE ESTONIENNE À PARIS est le deuxième long-métrage du réalisateur Ilmar Raag, qui raconte l’histoire de sa mère qui s’en fut à Paris pour un travail d’aide soignante. La fin de l’histoire reste ouverte.
Ce film réunit des genérations. Pour le réalisateur, il marque le début de sa carrière, tandis que pour Jeanne Moreau, il représente une fois de plus une magnifique oeuvre de vieillesse, pleine de sincérité et d’humanité.
Plus d’informations:
EINE DAME IN PARIS
Photos: © ARSENAL Filmverleih