Lola (Lola, une femme allemande)
À la fin des années 1950, alors que l’Allemagne est en pleine reconstruction, von Bohm s’installe à Coburg, une petite ville du nord de la Bavière où il est nommé directeur des travaux publics. Il tombe amoureux de la prostituée de la ville, Lola, qu’il a connue sous le nom de Marie-Louise, sans rien soupçonner de la double vie qu’elle mène. Combatif au début, il finit par ne plus s’opposer aux projets de construction de l’entrepreneur véreux qui gère tous les chantiers de la ville.
« Comme Sternberg dans L’ANGE BLEU empruntait, très transitoirement, les codes du mélo expressionniste, Fassbinder dans LOLA, emprunte ceux du mélo hollywoodien dit flamboyant, dans lequel la fatalité sociale est « centripète » et non plus « centrifuge » par rapport aux personnages : ce n’est plus le décor qui est le reflet de l’individu, c’est l’individu qui est le reflet de son décor. »
Yann Tobin, « Positif », n. 249, décembre 1981