Margot Staudte, une femme au foyer vivant confortablement, aime son mari et sa fille. Alors que le terme de sa seconde grossesse approche, une peur indistincte s’empare de Margot. L’angoisse grandit. Après qu’elle ait donné naissance à un fils, l’alcool et les médicaments la calment momentanément mais ne viennent pas à bout de sa terreur.

« Asta Scheib, trente-cinq ans, femme au foyer et mère de deux enfants, vit à Schweinfurt. Elle écrit occasionnellement pour un journal local et pour un magazine féminin. Elle a envoyé l’argument du film Peur de la peur, qu’elle avait écrit sous la forme d’une nouvelle, à Rainer Werner Fassbinder. Il a repris, presque sans modification, son argument. »
Peter Märthesheimer, WDR, 1975

« PEUR DE LA PEUR, en particulier comme dénonciation d’un milieu, est une étude sur les zones frontières de la normalité psychologique. Encore une fois – ce qui est typique des mélodrames – tous les personnages principaux du film attirent la sympathie du spectateur. Margit Carstensen est l’une des rares comédiennes de Fassbinder capables d’incarner, de façon convaincante, un personnage d’une telle complexité et affecté d’un état psychologique aussi extrême. »
Thomas Elsaesser, Rainer Werner Fassbinder, un cinéaste d’Allemagne, Éditions du Centre Pompidou, 2005