À Munich en 1955, Robert Krohn, chroniqueur sportif, rencontre Veronika Voss, star de la UFA avant-guerre. Une étrange relation s’instaure entre l’actrice déchue et le journaliste, à la fois compatissant et fasciné. Robert découvre que Veronika vit sous l’influence d’une femme, le docteur Katz, qui approvisionne ses riches patients en morphine et s’en débarrasse après les avoir ruinés. Avec l’aide de sa compagne, Robert essaye de réunir des preuves pour la faire tomber.

« Henri Langlois dira : « Avec Fassbinder, le cinéma allemand de l’après-guerre est né. » Premier film en 1965, dernier film en 1982. Avant-dernier film : LE SECRET DE VERONIKA VOSS, aujourd’hui sur nos écrans. Langlois avait absolument raison. Avant Fassbinder, il n’y avait en Allemagne qu’une question, du genre : comment avons-nous pu vivre avec cette chose, la bête immonde ? Après Fassbinder, à cause de lui, la question s’est insidieusement déplacée : comment avons-nous pu oublier si facilement ? »
Serge Daney, « Libération », 1er juillet 1982